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La fenêtre isolation phonique pour une meilleur confort.

Développée par le Groupe Ridoret depuis plus de 10 ans pour ses performances thermiques, la fenêtre EnR, qui s’appuie sur l’effet pariétodynamique, présente également un intérêt sur le plan acoustique. Explications avec Rémy Greffet, chargé de R&D pour le Groupe Ridoret et spécialiste de la fenêtre pariétodynamique.

Les fenêtres dites « acoustiques » ont souvent recours à l’utilisation de vitrages asymétriques et de verres feuilletés (avec ajout d’une couche de PVB). Ces technologies permettent d’absorber certaines fréquences sonores et d’améliorer le confort acoustique dans les pièces qui en sont équipées. La fenêtre EnR permet également d’intégrer ce type de vitrage et d’améliorer l’isolation phonique. Sur les trois vitrages qui composent la fenêtre EnR, deux peuvent supporter des vitrages feuilletés. La principale limite technique à prendre en compte concerne le poids des fenêtres, notamment s’il s’agit de grandes ouvertures, en EnR comme en fenêtre classique.

Mais pour Remy Greffet la différence se fait ailleurs : « La fenêtre EnR est composée de trois vitrages entre lesquels l’air circule. Cette conception lui permet d’agir comme un piège à son, à la différence des fenêtres classiques où la simple mortaise de ventilation représente un véritable point faible acoustique. » En effet, afin d’assurer le renouvellement d’air des bâtiments, les menuiseries sont régulièrement usinées sur la traverse haute pour laisser entrer l’air, ce qui laisse également entrer beaucoup de bruit.

Il ajoute : « En fonction des demandes des clients, nous pouvons prévoir des grilles de ventilation acoustiques. La fenêtre EnR permet donc d’avoir un impact positif à la fois au niveau de la performance thermique et de la performance acoustique, cette dernière caractéristique étant souvent considérée comme “un petit plus”, car la demande de nos clients concerne le plus souvent des critères exclusivement thermiques. En moyenne, ce gain est de 2 dB par rapport à une menuiserie classique avec les mêmes épaisseurs de vitrage ».

Les tests effectués sur la fenêtre EnR démontrent qu’elle peut atteindre un affaiblissement acoustique de 34 dB (avec entrée d’air), ce qui permet de répondre à un besoin de façade acoustique. Selon Rémy Greffet, les méthodes d’évaluation des fenêtres ne permettent pas une comparaison directe aux valeurs des menuiseries « classiques ». Il précise : « Les tests de performance acoustiques réalisés en laboratoire sont toujours réalisés sur des fenêtres qui ne sont pas équipées d’entrées d’air. La fenêtre EnR étant obligatoirement équipée d’entrées d’air, elle ne peut pas être évaluée comme le sont les fenêtres “classiques”. Cependant, il faut garder en tête que souvent, les menuiseries acoustiques doivent également être équipées d’entrées d’air, ce qui diminue sensiblement les performances observées en situation réelle. Par exemple, une menuiserie classique avec un affaiblissement acoustique de 38 dB, munie d’une entrée d’air acoustique à 42 dB, donne un ensemble (menuiserie et entrée d’air) à 32 dB seulement. La perception du bruit dépendra aussi des fréquences sonores en cause (sons aigus ou graves). C’est un sujet assez complexe qui mérite une étude des bâtiments au cas par cas. »

Parmi les bâtiments équipés de fenêtres EnR les plus exposés au bruit, mentionnons :

Pour Rémy Greffet : « Au-delà des PV d’essais acoustiques dont nous disposons, les retours des usagers nous confortent dans l’idée que la fenêtre EnR apporte un bénéfice en termes d’isolation phonique, même si l’isolation thermique reste l’atout principal de la fenêtre pariétodynamique. »

 

Info + : Les décibels ne se comptent pas sur une échelle linéaire, mais une échelle logarithmique, ce qui veut dire qu’un gain de 3 dB est équivalent a une division par 2 de la puissance sonore. Avec 2 dB de gain moyen, la fenêtre EnR sera donc beaucoup plus acoustique qu’une autre fenêtre avec grille de ventilation.